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Films culte


Jean-Claude Van Damme : quand Le Grand Tournoi rejoue Bloodsport

En 1996, Jean-Claude Van Damme boucle son contrat avec Universal en réalisant Le Grand tournoi, un projet ambitieux qu’il décide de diriger lui-même. Cette décision intervient après avoir eu du mal à trouver un réalisateur disponible. Il se fait donc épauler par Peter MacDonald, déjà à ses côtés sur Cavale sans issue, pour mener à bien ce film d’arts martiaux au goût d’aventure exotique.

 

Un duo solide, mais des coulisses tendues

 

À ses côtés, on retrouve Moshe Diamant à la production, un partenaire de longue date avec qui il a signé plusieurs succès dans les années 90. Ce tandem, pourtant efficace sur le plan commercial, n’a pas laissé que des bons souvenirs à tout le monde. Roger Moore, présent au casting, en gardera un souvenir amer et n’hésitera pas à le dire dans son autobiographie, qualifiant l’expérience de chaotique et regrettant d’avoir collaboré avec Van Damme et son producteur.

 

Un air de déjà-vu… et ce n’est pas une coïncidence

 

Quand on regarde Le Grand tournoi, difficile de ne pas penser à Bloodsport, film culte de 1988 qui a révélé Van Damme au grand public. On y retrouvait déjà l’idée d’un tournoi clandestin d’arts martiaux, le Kumite, avec ses règles brutales et ses enjeux de vie ou de mort. Van Damme y incarnait Frank Dux, un combattant déterminé à gagner, quitte à s’opposer à l’armée pour participer.

 

Huit ans plus tard, le schéma est presque calqué : dans Le Grand tournoi, le héros s’appelle Christopher Dubois, orphelin des rues de New York, devenu pickpocket pour survivre. Par un concours de circonstances, il apprend le Muay Thai et finit par représenter les États-Unis dans un tournoi mondial de combat. Comme dans Bloodsport, l’un de ses amis meurt sur le ring, et il affronte le boss final avec un objet symbolique appartenant à ce dernier. Et bien sûr, il triomphe avec son fameux coup de pied retourné, signature de l’acteur belge.

 

Jean-Claude Van Damme

 

Jean-Claude Van Damme a réalisé lui-même Le Grand Tournoi

 

Crédit photo : Jean claude Van Damme sur le tournage de JCVD en octobre 2007- Michaël Bemelmans/ Attribution - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International

 

Une querelle d’auteurs autour du scénario

 

Les similitudes entre les deux films ne sont pas passées inaperçues, et elles ont même donné lieu à une bataille juridique. Si le scénario du Grand tournoi est officiellement signé par Paul Mones et Steven Klein, Van Damme revendique en être le créateur principal. Mais Frank Dux, sur qui Bloodsport est censé être basé et qui avait coordonné les cascades du film, affirme lui aussi que l’histoire du Grand tournoi est un plagiat de son vécu et mérite donc crédit et compensation.

 

La Writers Guild of America tranchera en faveur d’un crédit partagé, reconnaissant à Dux une part de la paternité de l’histoire. Néanmoins, le procès en lui-même débouchera sur une victoire juridique pour Van Damme. Cela dit, le flou autour de l’implication réelle de chacun reste présent, d’autant que Dux a depuis été accusé d’avoir enjolivé une grande partie de sa biographie.

 

Une fin de contrat qui marque un tournant

 

Malgré l’implication de Van Damme devant et derrière la caméra, Le Grand Tournoi ne rencontre pas le succès escompté. Avec un budget conséquent estimé entre 30 et 40 millions de dollars, le film ne parvient à récolter que 57,4 millions dans le monde, un chiffre jugé insuffisant au regard des attentes du studio. Ce demi-échec marque la fin de la collaboration entre Jean-Claude Van Damme et Universal. L’acteur belge quitte alors la firme pour tenter de relancer sa carrière chez Columbia Pictures, avec l’envie de renouveler son image et de retrouver un second souffle dans un cinéma d’action en pleine évolution à la fin des années 1990.

 

 


02/05/2025
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Un Jour sans fin : la brouille légendaire entre Bill et Harold

Derrière les rires que suscite Un Jour sans fin, se cache une histoire bien moins légère. Ce film culte sorti en 1993 a marqué un tournant dans la carrière de Bill Murray, mais aussi la fin d'une grande amitié. Le tournage, tendu et éprouvant, a profondément abîmé la relation entre l'acteur et le réalisateur Harold Ramis. Pendant vingt ans, ces deux complices de longue date ne se sont plus parlé, malgré les liens professionnels et personnels qui les unissaient.

 

Une rencontre fondatrice dans les coulisses de Chicago

 

Tout démarre dans les années 1970, à Chicago, haut lieu de la scène humoristique américaine. Bill Murray, jeune comédien fougueux, et Harold Ramis, esprit structuré au talent d’écriture redoutable, se croisent dans les couloirs de la troupe Second City. Très vite, une alchimie naturelle les unit. L’un improvise, l’autre cadre. Leur complicité dépasse la scène : elle devient la base d’une série de collaborations marquantes au cinéma.

Leur tandem se retrouve sur Arrête de ramer, t’es sur le sable en 1979, puis sur Les Bleus en 1981, où leur sens du timing comique fait mouche. Mais c’est en 1984, avec SOS Fantômes, qu’ils atteignent une notoriété mondiale. Ramis, scénariste brillant et réalisateur en devenir, sait comment exploiter le potentiel explosif de Murray. Pendant près de dix ans, ils forment un duo équilibré et complémentaire.

 

Un Jour sans fin : les tensions éclatent

 

Lorsque Ramis propose à Murray de jouer dans Un Jour sans fin, tous les voyants semblent au vert. Le scénario, mêlant comédie et philosophie, séduit sur le papier. Mais dès les premiers jours de tournage, les désaccords se multiplient. Murray, en pleine période de trouble personnel, envisage une approche plus sombre du rôle. Ramis, lui, veut garder une tonalité accessible et légère.

 

L’ambiance devient rapidement pesante. L’acteur, imprévisible, se montre distant, parfois introuvable. Il engage même un assistant personnel sourd et muet, ce qui rend la communication sur le plateau encore plus difficile. Le réalisateur, d’ordinaire patient, perd pied face à un Murray qu’il ne reconnaît plus. Ce tournage, censé sceller une nouvelle réussite commune, devient un point de non-retour.

 

Une séparation longue de vingt ans

 

Une fois le film terminé, le silence s’installe. Malgré le succès critique de Un Jour sans fin, Murray et Ramis ne se reparlent plus. Vingt années passent sans un mot échangé. Ce n’est qu’en 2013, alors que Ramis est gravement malade, que Bill Murray accepte finalement de lui rendre visite. Il entre dans sa chambre, reste un moment auprès de lui, puis repart sans bruit. Quelques mois plus tard, Harold Ramis décède. Aux Oscars, Murray lui rend un hommage discret mais sincère, citant son nom à voix haute lors de la cérémonie.

 

Une réconciliation par-delà l’écran

En 2021, SOS Fantômes : L’Héritage rend un dernier hommage à Harold Ramis. Grâce aux effets numériques, son personnage Egon Spengler réapparaît pour un instant d’émotion pure. Sans un mot, il combat aux côtés de ses anciens compagnons, dont Bill Murray. Le regard que ce dernier pose sur cette silhouette recréée numériquement dit tout. Une amitié brisée, mais jamais totalement oubliée.

Bill Murray

 

Bill Murray n’a pas parlé à Harold Ramis pendant vingt ans

 

Crédit photo : Bill Murray at the 2024 Toronto International Film Festival (Riff Raff) 2- Adam Chitayat/ Attribution - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International

 

 


02/05/2025
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Tom Cruise : la danse culte oubliée de Tonnerre sous les Tropiques

La fameuse danse de Tom Cruise dans Tonnerre sous les Tropiques est désormais inscrite dans le panthéon des scènes les plus mémorables du cinéma. Ce moment totalement déjanté, où son personnage se déhanche sur « Get Back » de Ludacris, fait partie des instants les plus hilarants de la comédie. Mais cette scène n'était pas du tout prévue au départ !

 

Tom Cruise, connu pour ses rôles sérieux, joue ici Les Grossman, un producteur détestable inspiré par Harvey Weinstein. Sa performance est déjà un pari audacieux, mais cette danse improvisée lors d’un test de maquillage l’a propulsée au rang de scène culte. En fait, Ben Stiller, réalisateur du film, a avoué que cette séquence n’était qu’un essai, mais le montage final a tellement fait rire l’équipe qu’il a été décidé de l’inclure dans le générique de fin.

Tom Cruise

 

Tom Cruise incarnait Les Grossman dans Tonnerre sous les Tropiques

 

Crédit photo : Tom Cruise avp 2014 3- Georges Biard/ Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé

 

 

 


22/04/2025
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American Psycho : la suite de ce film a été un vrai flop !

Sorti en 2000, American Psycho a marqué les esprits et engrangé plus de 30 millions de dollars à l'international. Cependant, sa suite n’a pas eu le même accueil, bien au contraire. Pourquoi un tel échec ? Retour sur un flop inattendu.

 

L’histoire de Patrick Bateman, un golden boy arrogant

 

En France, American Psycho est sorti le 7 juin 2000, révélant Christian Bale au public français. L’acteur incarne Patrick Bateman, un trader ambitieux et sans scrupules, reflet dérangeant d’un rêve américain dénaturé. Jeune et fortuné, il incarne la réussite boursière. Toujours en quête du meilleur, il accumule vêtements de luxe et relations enviables, obsédé par l’idée de projeter une image parfaite. Son plus grand désir ? S’intégrer parmi l’élite qu’il idolâtre.

 

Christian Bale dans American Psycho

 

Christian Bale est à l’affiche du thriller American Psycho 

 

Crédit photo : American Psycho- Travers Scott/ Attribution 2.0 Générique

 

Un casting de premier plan

 

Plus de 20 ans après sa sortie, American Psycho reste une œuvre marquante, soutenue par un casting impressionnant. Aux côtés de Christian Bale, on retrouve Justin Theroux, Willem Dafoe, Jared Leto et Reese Witherspoon. Adapté du roman culte de Bret Easton Ellis publié en 1991, le film a été réalisé par Mary Harron, qui a brillamment transposé cette satire sociale glaçante à l’écran.

 

Une suite décevante

 

Deux ans après ce succès, un film intitulé The Girl Who Wouldn't Die, avec Mila Kunis dans le rôle principal, voit le jour. Rachael, une étudiante instable, aspire à devenir l’assistante de son professeur en criminologie et élimine sans scrupules tout obstacle. En cours de tournage, le projet a été transformé en une suite d’American Psycho. Ce choix a été mal reçu, notamment par les acteurs, qui ont publiquement regretté leur implication. Malgré cette tentative ratée, un nouveau remake d’American Psycho est actuellement en préparation. Espérons qu’il saura honorer l’œuvre originale !

 

 

 


14/12/2024
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Film : La Ligne Verte, un drame captivant et profond

Réalisé par Frank Darabont et inspiré du roman éponyme de Stephen King, La Ligne Verte a su marquer les esprits, tout en ne laissant personne indifférent. Pour info, ce film met en scène les souvenirs de Paul Edgecomb, un ancien gardien de prison. Interprété par Tom Hanks, il évoque le destin de John Coffey, un détenu condamné à la peine capitale dans les années 1930.

 

Le mystère autour de John Coffey

 

Accusé du viol et du meurtre de deux jeunes filles, John Coffey (interprété par Michael Clarke Duncan) est condamné à la chaise électrique. Malgré son apparence imposante et sa force colossale, cet homme cache une personnalité douce et une innocence désarmante. Doté de pouvoirs surnaturels inexplicables, il intrigue et suscite des interrogations sur la nature réelle de ses intentions.

 

Une palette d'émotions bouleversantes

 

La Ligne Verte emmène le spectateur dans un tourbillon d’émotions, allant de la tristesse à la colère, tout en suscitant l’espoir et l’empathie. Le film crée un paradoxe puissant qui nous pousse à nous attacher à des personnages dont les actions sont loin d’être irréprochables. Ce drame bouleversant captive par son immersion totale, plongeant le public directement dans l’histoire. L’atmosphère poignante et intime de la fiction crée une expérience émotionnelle profonde qui laisse une trace indélébile.

 

L’acteur Michael Clarke Duncan

La Ligne Verte : un voyage émotionnel inoubliable

 

 

Crédit photo : blackurbanite/Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 non transposé (CC BY-SA 3.0)

 

Un film à succès

 

La Ligne Verte a connu un énorme succès, remportant quatre récompenses importantes, dont le Saturn Award du meilleur film d’action/aventures/thriller. Le long-métrage a aussi été nominé plusieurs fois aux Oscars. Ce qui rend l’histoire encore plus touchante, c’est que le réalisateur Frank Darabont a traversé une épreuve personnelle qui résonne avec le film. En effet, son chat a été diagnostiqué d’une tumeur cérébrale bénigne, mais cela a malheureusement conduit à une euthanasie. Ce lien émouvant entre sa propre douleur et celle des personnages renforce la profondeur du film et l'impact qu’il laisse sur le public.


27/11/2024
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