Film d action
Dwayne Johnson : entre action et introspection dramatique
Si son nom évoque immédiatement des blockbusters musclés et des personnages invincibles, Dwayne Johnson semble aujourd’hui décidé à explorer d’autres facettes de son jeu d’acteur. Entre sa participation au film d’action Rampage : hors de contrôle et son rôle inattendu dans le drame Smashing Machine, la star américaine continue de surprendre et de diversifier sa carrière, prouvant qu’elle ne se résume pas qu’à des exploits physiques.
Rampage : un gorille géant, des immeubles détruits et un lien inattendu
Sorti en 2018, Rampage : hors de contrôle a peut-être échappé au radar de certains spectateurs, malgré la présence d’un Dwayne Johnson en pleine forme. Le film s’inspire librement d’un jeu vidéo culte des années 1980, connu pour ses séquences de destruction massive. Dans la version arcade, les joueurs incarnaient directement les monstres et devaient raser des villes entières. Le film, lui, prend des libertés en mettant l’accent sur l’humain : Johnson incarne David Okoye, un primatologue taciturne dont la relation avec George, un gorille surdoué, va être mise à rude épreuve après une expérience scientifique catastrophique.
Ce choix de narration permet de donner au film une dimension plus émotionnelle, bien que le spectacle reste au rendez-vous avec des scènes de chaos dignes des plus grandes productions hollywoodiennes. Le succès de Rampage, sans atteindre les sommets du box-office, confirme néanmoins l’attrait du public pour les récits hybrides entre science-fiction, action et drame personnel.
Dwayne Johnson sera bientôt à l’affiche de Smashing Machine
Crédit photo : Dwayne Johnson 2014- Eva Rinaldi/ Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 2.0 Générique
Smashing Machine : Dwayne Johnson s’efface derrière le personnage
Mais c’est avec Smashing Machine, attendu en salles le 29 octobre, que Dwayne Johnson semble opérer un véritable tournant. Dans ce biopic sombre et intense, il incarne Mark Kerr, une légende du MMA dans les années 1990. Le comédien s’est complètement transformé pour le rôle : prothèses, coiffure inédite, expression modifiée… Une métamorphose qui marque un contraste saisissant avec ses rôles habituels.
Réalisé par Benny Safdie – connu pour ses films nerveux et exigeants comme Uncut Gems - Smashing Machine explore les tourments intérieurs de Kerr : ses addictions, ses doutes, la pression d’un sport violent et la lente chute après la gloire. À ses côtés, Emily Blunt joue Dawn Staples, la femme qui l’a accompagné dans ses combats, à la fois sur et en dehors du ring.
Ce projet a une résonance toute particulière pour Johnson, qui y voit un défi personnel. Dès 2019, il confiait être profondément touché par le parcours de Kerr, homme brisé par la célébrité et les démons intimes. Une histoire qui tranche nettement avec les récits héroïques auxquels l’acteur nous avait habitués.
Une reconversion progressive vers un cinéma plus audacieux
Avec Smashing Machine, Dwayne Johnson semble prêt à s’aventurer dans des territoires plus risqués. Finies les punchlines faciles, les cascades exagérées et les scénarios calibrés. Ce film pourrait bien marquer un avant et un après dans sa filmographie. D’autant qu’il développe déjà un thriller sur la mafia hawaïenne en collaboration avec Martin Scorsese, aux côtés de Leonardo DiCaprio. Un casting et une ambition qui laissent penser que « The Rock » veut désormais inscrire son nom dans un cinéma d’auteur, plus nuancé, plus profond.
Sylvester Stallone dans Rambo : un choix risqué
Lorsque Sylvester Stallone accepte d'incarner John Rambo au début des années 1980, il ne sait pas encore qu'il s'apprête à incarner l’un des rôles les plus emblématiques de sa carrière. Connu pour son personnage de Rocky Balboa, il est alors perçu comme un acteur à fort potentiel, mais pas encore comme une valeur sûre du cinéma américain.
Une vision personnelle du personnage
Pour Ted Kotcheff, le réalisateur, Stallone correspond parfaitement à l’image d’un vétéran brisé, perdu dans une Amérique qui ne veut plus de lui. Dès son arrivée sur le projet, Stallone veut modifier en profondeur le scénario. Il refuse que son personnage tue des policiers, trouvant cela incohérent avec le profil psychologique d’un homme traumatisé par la guerre. Il coupe également la majorité des dialogues de Rambo, préférant construire un héros silencieux, en rupture avec les archétypes hollywoodiens de l’époque. Ces choix audacieux deviendront l’une des forces du film.
Le personnage de Rambo est devenu culte
Crédit photo : Rambo- First Blood Part II-Freddycastillo9871/ Attribution - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International
Kirk Douglas, un pari manqué
Pour incarner le colonel Trautman, mentor de Rambo, la production fait appel à Kirk Douglas. Ce monument du cinéma accepte dans un premier temps, séduit par le script. Mais une fois sur le tournage, l’acteur multiplie les exigences, modifiant ses dialogues et allant jusqu’à en réclamer à d'autres personnages. Le réalisateur, lassé de ces caprices, décide de se séparer de lui.
Un film sauvé in extremis
Richard Crenna est alors recruté en urgence. Moins connu, il s’intègre sans faire d’ombre à Stallone. Le film sort finalement et connaît un succès fulgurant, devenant un classique du cinéma d’action. Ironie du sort, l’échec de la collaboration avec Kirk Douglas a sans doute contribué à mettre en valeur la performance de Stallone, aujourd’hui indissociable de son rôle de Rambo.
Tom Cruise et l’escalade spectaculaire de Mission Impossible 2 !
Dans Mission Impossible 2, Tom Cruise nous surprend dès les premières minutes avec une scène d’escalade d’une intensité rare. L’acteur, incarnant l’intrépide Ethan Hunt, grimpe à mains nues une falaise du Canyon Moab en Utah, dans une séquence qui reste gravée dans les mémoires des spectateurs. Mais derrière cet exploit, Tom Cruise a-t-il réellement grimpé la montagne sans effets spéciaux ?
Une cascade signée Cruise
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la réponse est affirmative. L’acteur de Tonnerre sous les Tropiques a décidé de réaliser cette cascade par lui-même, sans doublure. Bien que le réalisateur John Woo ait exprimé de vives inquiétudes concernant la sécurité de l’acteur, ce dernier est resté fermement déterminé. Bien que l’escalade ait été réalisée avec des équipements de sécurité comme des câbles et des harnais, ces derniers ont été retirés en post-production, donnant l’illusion d’un exploit sans filets.
Un tournage sous haute tension
La scène a été filmée dans des conditions de tournage particulièrement extrêmes. Plusieurs caméras ont été placées sur la falaise, d’autres sur des grues, tandis qu’un hélicoptère survolait la scène pour filmer des prises de vue aériennes. Le réalisateur, John Woo, a avoué avoir eu du mal à regarder les images à cause du stress, surtout lorsque l’hélicoptère passait dangereusement près de la tête de Tom Cruise. Mais malgré ce tournage à haut risque, l’acteur est resté calme et concentré, et n’a laissé transparaître aucune nervosité.
Tom Cruise a réalisé lui-même une cascade de Mission : Impossible 2
Crédit photo : Tom Cruise in 2018- Greg2600/ Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 2.0 Générique
La préparation de Tom Cruise
Tom Cruise a toujours eu un goût prononcé pour les défis, et cette cascade ne fait pas exception. Avant le tournage, il a consacré de longues heures à s’entraîner, notamment avec sa doublure cascade, Ron Kauk, afin de maîtriser au mieux les gestes nécessaires pour l’escalade. Bien qu’il ait été sécurisé par des câbles, l’acteur a insisté pour réaliser chaque prise avec le moins d’assistance possible, déterminé à offrir une performance aussi authentique que possible.
Une scène inoubliable
Le film se conclut sur une touche de classe, avec Ethan Hunt atteignant le sommet de la montagne et recevant un message par hélicoptère. Le geste désinvolte avec lequel il jette les lunettes avant le générique résume parfaitement l’aura du personnage.
Charlize Theron face aux défis de l’âge
L’actrice américaine Charlize Theron a marqué les esprits par son intensité dans les films d’action. À 49 ans, elle continue d’impressionner, mais elle confie que son corps n’encaisse plus aussi facilement qu’à ses débuts. Lors d’une interview pour Allure, l’actrice a expliqué combien la récupération après les cascades était devenue difficile.
Se jeter contre un mur ou enchaîner les scènes de combat demande aujourd’hui des semaines de récupération, là où quelques jours suffisaient auparavant. « Je ne peux plus m’asseoir sur les toilettes sans grimacer », avoue-t-elle avec humour, soulignant l’impact réel du temps qui passe.
Charlize Theron est toujours prête à repousser ses limites
Crédit photo : Charlize-theron-IMG 6045x- Fuz heado/ Attribution - Partage dans les mêmes conditions 4.0 International
La transformation physique, un défi supplémentaire
Outre les blessures, la vedette de cinéma évoque également les difficultés liées aux prises de poids pour un rôle. Si à 27 ans, elle perdait les kilos pris pour Monster presque sans effort, l’histoire est bien différente aujourd’hui. Pour Tully, tourné à 43 ans, elle a mis plus d’un an et demi à retrouver son poids de forme, au prix d’une véritable épreuve physique et morale. Elle raconte même avoir cru être malade tant la perte de poids semblait impossible. Son médecin lui a rappelé une réalité souvent dure à accepter : le métabolisme ralentit avec l’âge.
Une passion intacte malgré les obstacles
Malgré ces défis, Charlize Theron reste fidèle à sa passion pour les rôles physiques. Vous pourrez bientôt la retrouver dans plusieurs projets ambitieux, notamment les films Atomic Blonde 2 et The Old Guard 2. Sa détermination prouve qu’au-delà des blessures et des métamorphoses, l’envie de repousser ses limites demeure intacte.
John Cena, président explosif dans Heads of State
Dans Heads of State, John Cena incarne un président des États-Unis pour le moins atypique. Ancien acteur de films d’action, il se retrouve propulsé au sommet de l’État, contraint d’affronter une menace planétaire. Lorsqu’un mystérieux assaillant fait exploser son avion en plein vol, il est forcé de faire équipe avec le Premier ministre britannique, joué par Idris Elba.
De la WWE aux blockbusters mondiaux
Comme Dwayne « The Rock » Johnson, passé maître dans l’art de jongler entre blockbusters (Fast & Furious, Red Notice, Black Adam, Jumanji) et projets plus ambitieux, ou Dave Bautista, à l’aise aussi bien chez Denis Villeneuve que dans des thrillers raffinés, John Cena poursuit son chemin au cinéma. Il a déjà porté l’uniforme de super-héros dans The Suicide Squad et enchaîné les scènes musclées avec Vin Diesel. Mais c’est surtout dans la comédie d’action qu’il s’épanouit, avec une autodérision toujours au rendez-vous.
John Cena est la star du film d’action Heads of State
Crédit photo : John Cena 2010 Tribute to the Troops (3)- Shamsuddin Muhammad/ Attribution 2.0 Générique
Comédie explosive et action décomplexée
Réalisé par Ilya Naishuller, à qui l’on doit Hardcore Henry et Nobody, Heads of State s’annonce comme un festival d’action burlesque. John Cena, président flingueur, déambule dans un univers qui mélange Maison-Blanche et terrain de guerre, en balançant punchlines et uppercuts. Le tout avec un casting solide : Jack Quaid, Stephen Root, Priyanka Chopra ou encore Carla Gugino rejoignent la partie.
Rendez-vous à haut risque
Avec ses effets spéciaux un peu bancals mais son énergie débordante, Heads of State ne vise pas la crédibilité, mais le fun total. Le genre de film à regarder en mode pop-corn, dans la lignée de productions décomplexées comme Nobody — que vous pouvez revoir pour vous mettre dans l’ambiance.